Vous trouverez ici quelques petits articles sur notre famille, l'histoire de nos ancêtres au travers des archives que j'ai pu retrouver, mais aussi des souvenirs enregistrés ou ecrits, racontés par chacun. Vous y decouvrerez l'histoire de Gilles Laurent Moussel dit la madeleine notre grand père guillotiné sur la place publique de Coutances en compagnie de son beau frère et de ses amis, mais aussi nos ancêtres plus glorieux tels Aliénor d'Aquitaine, Louis VI le gros ou Guillaume le Conquérant .
Nous pourrons aussi y glisser nos souvenirs de nos ancêtres, et là c'est à vous de raconter ...
A très bientôt
N'oubliez jamais "qu'un vieillard qui meurt, c'est une bibliothéque qui brûle"
Pépère NICOLLE à Verdun avec Mémère, Jeannine et Serge
retour sur les lieux de sa jeunesse .
Quelle émotion d'entendre la voix de Pépère après toutes ces années.
Merci à Nicolas et à celui ou celle qui avait fait cet enregistrement et qui l'a conservé de manière à ce qu'on puisse l'entendre encore aujourd'hui.
c'est René et Jeannine qui enregistraient pendant les repas de famille, nous avons aussi Gaston qui a vécu chez les grands parents qui chante .
superbe,merci Nicolas,et merci a Jeanine et Rene ,ca fait tout drole d'entendre pepere ,c'est un chouette cadeau de noel
quel bonheur! j' écoute et je vois Maman regardant Papa prête à intervenir en cas de défaillance
quelle émotion merci
Parce que pour moi cette chanson que ma grand mère m'a fait apprendre par coeur à 5 ans, représente les NICOLLE, et que tout le monde s'en souvient.
Un petit clin d'oeil à mon arrière grand père que je n'ai pas connu.
Habitant un joli p'tit logement
Au septième près du ciel tranquillement
Sur le même palier j'ai comme voisine
Une femme divine
Minois charmant
A la fête ayant dans une loterie
Gagné une jolie p'tite souris
Et le sachant un beau soir
La fillette vint pour la voir
Entrant chez moi elle me dit sans histoires
J'vous en prie Monsieur Latranche
Montrez moi vot' souris blanche
Non Mademoiselle je n'ose pas
Car voyez vous j'ai peur de votre chat
Mon chat noir répondit elle
Est aussi doux qu'une gazelle
Habitué à ne manger que du mou
Voir une souris ça le rend fou
Elle finit par m'convaincre à la fin
Pour y plaire j'la lui mets dans la main
Elle s'écrit la charmante petite bête
Quelle jolie tête
AH c'quelle est bien
Elle la caressa tant et tant
Qu'à la fin je lui dis mon enfant
Ne gardez pas ma souris
Plus longtemps je vous en prie
Car sur vous j'ai peur qu'elle ne s'oublie
J'vous en prie Monsieur Latranche
Laissez moi vot'souris blanche
Cet animal est vraiment amusant
Voyez donc quand j'la caresse
Comme tout son poil se redresse
Et si sur moi elle s'oublie un p'tit peu
Ben j'en mourrai pas mon Dieu
Mais comment c'la se fit je ne sais pas
Mais de ses mains la souris s'échappa
Et dans la gueule du chat toute entière
Sans plus de manières
Elle s'engouffra
Pour la secourir je m'apprête
Mais hélas la pauvre bête
Pendait lamentablement la tête
Quel malheur Monsieur Latranche
Elle est morte vot' souris blanche
Non Mademoiselle n'ayez pas peur
Elle s'éveillera sûrement tout à l'heure
Ce n'est rien elle se repose
Donnez moi vos lèvres roses
En attendant de v'nir la caresser
Laissez moi vous embrasser
cette chanson on la connait tous à chaque anniversaire on la chante surtout mon papa moi j adore
Lorsque nous étions enfants les adultes nous faisaient sortir quand le moment de la chanson du grand père sonnait! Imaginez notre interrogation, notre incomprehension le jour où nous découvrions pour la première fois ce texte. Meme pas drole! Et les adultes qui riaient pour une histoire de souris!!!
Quel plaisir ! de découvrir toutes les paroles de cette chanson mythique
Nicole
Nicolas ,prends ta plus belle voix et enregistre nous cette belle chanson souvenir,les paroles nous les connaissons mais l'air nous fait un peu défaut!! merci pour tout
Il y a juste quelques mois que j ai compris le texte de cette chanson.
pour nous c'était juste une histoire de souris.!!
Un grand MERCI Nicolas pour ces bonheurs que tu nous distilles à chaque lecture,quelles émotions tu nous donnes..
Entendre Pépére chanter,voir nos grands-'parents se promener dans le jardin j'ai eu envie de leur parler c'est fou!
Marie-Louise MARIN soeur d'Aimée épouse François BIORET en 1914 à Paris, de nombreuses photos nous font découvrir leurs voyages du sud de la France Marseille, Nice, Monaco, mais aussi Paris en passant par les sports d'hiver dans les années 20, la Corse... et les voyages à bord de magnifiques paquebots parmi lesquels LE REX que la tante photographie lors d'un voyage en 1931.
Le SS Rex est un paquebot transatlantique italien, de la compagnie Italian Line (Italia Flotte Riunite).
Lancé en 1931, c’est le plus grand paquebot jamais construit en Italie ; capable de rivaliser avec les autres transatlantiques de l’époque, il a détenu le Ruban bleu1 de 1933 à 1935 et faisait la gloire de l’Italie de l’ère fasciste.Le Rex était exploité sur la ligne transatlantique depuis l'Italie, en alternance avec, le Conte di Savoia. Le 8 septembre 1944, au large de Koper, le Rex a été attaqué par des avions de la RAF. Il a été ravagé par un incendie durant quatre jours, puis a chaviré sur bâbord, et a coulé en eaux peu profondes. Son épave a été démantelée à partir de 1947.
Histoire
Le Rex est conçu pour rapporter à l’Italie le Ruban bleu, alors détenu par la compagnie allemande Norddeutscher Lloyd grâce à ses deux paquebots Bremen et Europa.
Commandée par la Generale Italiana Navigazione (NGI) au chantier naval de Sestri Ponente à Gênes (Cantieri Navali di Sestri Ponente, appartenant à Ansaldo), la construction dure un an, entre janvier 1930 et 1931.
Le Rex est caractérisé par les cheminées typiques rouges et vertes, selon l'habitude de la marine italienne dans les années 1930. Son appareil propulsif se compose de quatre groupes de turbines à vapeur d’un total de 136 000 chevaux qui entraînent quatre hélices d'environ 5 mètres de diamètre. La puissance prévue de 120 000 CV est finalement portée à 136 000 CV durant l’avancement de la construction. Le Rex doit non seulement démontrer l'efficacité de l'Italie fasciste2, mais aussi la qualité de son industrie navale, et n'ont été épargnés ni les hommes ni les moyens ; l'ensemble du projet a été révisé à plusieurs reprises.
Le roi d'Italie Victor-Emmanuel III baptise et lance le paquebot le 1er août 1931.
En 1932 Mussolini ordonne la fusion de trois compagnies de navigation italienne — Cosulich, Lloyd Sabaudo et Navigazione Generale Italiana — et le navire navigue dès lors pour la nouvelle Flotta Riunite Italia (Italian Line).
Le Rex effectue son voyage inaugural le 27 septembre 1932, de Gênes à New York. Il rencontre pendant ce premier voyage un problème de machine vers le détroit de Gibraltar, l’obligeant à une escale de trois jours pour effectuer des réparations3. Une partie des passagers quitte le navire, préférant rejoindre l’Allemagne et continuer leur voyage sur l’Europa ; en arrivant à New York ils trouveront le Rex déjà à quai. Le navire continue son voyage en ayant de sérieux problèmes au niveau de sa propulsion, qui nécessite de nouveaux travaux dès l'arrivée à New York.
Ce navire, lancé dix ans après l'arrivée de Mussolini au pouvoir est, selon le ministre des transports, l'occasion de défendre « la discipline, la technique et l'esprit d'entreprise de l'Italie nouvelle. » C'est ce désir de symbolisme qui le fait partir plus tôt que prévu et entraîne les problèmes mécaniques qui l'immobilisent un temps dans le port de Gibraltar.
Pour faire face à la concurrence des grandes compagnies de navigation, l’Italian Line mène une campagne de publicité enthousiaste pour vanter ses deux plus gros paquebots, le Rex et le Conte di Savoia. Les deux navires sont surnommés « La Riviera flottante ». Pour exploiter ce thème, du sable est répandu dans les piscines en plein air, qui sont entourées de parasols multicolores accentuant la comparaison avec une plage.
La compagnie mise sur les particularités des paquebots italiens qui contrastent avec leurs concurrents allemands et britanniques. Ils empruntent en effet une route plus au sud, offrant donc des températures plus agréables à leur passagers. Ceci permet au Rex de comporter trois piscines.
Les deux navires sont décorés dans un style classique tandis que la norme de l'époque était le style Art déco ou le style « paquebot » inauguré par la French Line (Compagnie générale transatlantique) sur l’Île de France en 1927. La conception des navires italiens suit la tendance amorcée en l'Allemagne sur le Bremen et l’Europa, avec une coque longue peu arquée surmontée de deux cheminées, mais avec toujours l'arrière en forme de "cul de poule" comme sur les paquebots l’Olympic et l’Aquitania.
En août 1933, le Rex commandé par le capitaine Francesco Tarabotto obtient le Ruban bleu, parcourant les 3181 milles entre Gibraltar et le phare d'Ambrose en 4 jours, 13 heures et 58 minutes, avec une vitesse moyenne de 28,92 nœuds ; il perd cette récompense en mai 1935 au profit du Normandie. Ce navire sera d'ailleurs le premier à remporter le trophée Hales remis au détenteur de ce record.
Le 12 mai 1938, lors d’une manifestation de la puissance aérienne des États-Unis, trois bombardiers B-17 de l’US Army Air Corps interceptent le Rex à 610 milles en mer, événement très médiatisé.
Il effectue ses voyages commerciaux jusqu'au printemps 1940. Après son dernier voyage, en mai 1940, il reste à Gênes en prévision de l’entrée en guerre. Après le bombardement de la ville, il est mis en sécurité à Bari, sur les côtes de la mer Adriatique.
Pendant la guerre, certains militaires italiens souhaitaient le transformer en porte-avions pour le faire participer à l'effort de guerre, mais rien ne fut fait. Le Rex se retrouva bloqué en Méditerranée pendant une grande partie de la guerre. Il est utilisé en tant que navire-hôpital entre l’Afrique du Nord et l’Italie.
En 1943, quand l’Italie signe l’armistice avec les alliés, le Rex est saisi par les Allemands, qui le déplace à Trieste, dans l'intention de le couler pour bloquer l'entrée de la rade.
En septembre 1944, alors qu'il se trouve dans la baie de Capodistria (Koper), le Rex est intercepté par un wing de Bristol Beaufighter de la Royal Air Force ; il est touché à plusieurs reprises par les bombes et canons britanniques. Un incendie le ravage durant quatre jours, puis il chavire et coule dans les eaux peu profondes de la baie en 24 heures.
Le même sort a touché son compagnon le Conte di Savoia, de la même compagnie maritime, bombardée et coulé par la RAF en 1943 dans la lagune de Venise.
À Ljubljana, une ancre à jas du Rex pour s'embosser
Après la guerre, des études sont entreprises pour essayer de renflouer et remettre le Rex à flot. Cependant le paquebot a coulé dans une partie du port attribué à la Yougoslavie, dont le gouvernement bloque le projet. De l’épave du Rex, environ un cinquième est laissée au large de la Slovénie dans le golfe de Koper. Le reste est envoyé à la ferraille dans les années 1950, et considéré comme la plus « grande mine de fer de Slovénie » du moment8. Depuis l’annexion de la zone B du Territoire libre de Trieste par la Yougoslavie, une ancre secondaire, à jas du Rex est exposée place du Congrès, dans la capitale slovène Ljubljana, symbolisant la « défaite de l'expansionnisme fasciste et le regroupement du littoral de Slovénie avec le reste du pays ». La cloche du bord se trouve exposée au Galata - Museo del mare à Gênes.
Dans les arts
Le Rex est la vedette d'une célèbre scène du film Amarcord de Federico Fellini, dans laquelle tous les habitants du village montent dans des barques pour l’approcher et admirer cette image du luxe.
Durant les années de la révolution, les chouans se battirent dans la manche avec force, Plusieurs dans notre famille ont pris part à ces événements, mais parmi eux quelques uns prirent des chemins plus dangereux se détournant de l'idée de départ de la chouannerie.
Gilles Laurent MOUSSEL et son beau frère Michel LALLEMAND accompagnés de leurs amis, se regroupèrent pour former la BANDE A MOUSSEL, ou BANDE DES CHAUFFEURS, ils parcourent le canton de Marigny, Saint Jean de Daye, entrant chez les riches particuliers, leurs chauffant les pieds pour récupérer leurs richesses, redistribuées ensuite.
Mais cette aventure prit un tournant plus violents avec l'affaire du Cabaret de Montcuit, et d'autres forfaits, je vous laisse lire ces quelques pages d'un ouvrage de 1882 retrouvé aux archives, le jugement de l'époque semble avoir disparu en 1944, mais à Rennes d'autres jugements sont accessibles.
Le 4 ventôse suivant, le tribunal criminel allait avoir à
en juger une bien plus importante; et peut-être, même,
la plus grave en cette matière dont il ait eu à s'occuper.
Il s'agissait encore, là, de faire justice d'une bande de
brigands, s'étant servis du prétexte de la chouannerie
pour assouvir leur basse cupidité, et accomplir, dans ce but et autres.
■ les plus horribles forfaits.
Elle était composée de :
Gilles-Laurent Moussel, dit la Madeleine : âgé
de vingt-sept ans, marchand de fil à Saint-Louet-sur-
Lozon, déjà précédemment cité à propos de l'affaire
Lamache, où il se trouvait aussi impliqué (voir supra,
p. 140).
Julien Sébire , dit la Grandeur : vingt-neuf ans,
vannier, au même lieu .
Louis Travert : vingt-quatre ans, potier à la Cha-
pelle-en-Juger, *
Jacques Girard, fils Jacques : dix-neuf ans, cultiva-
teur à Saint-Ebremond sur-Lozon.
Bernardin Lepage : quarante ans, meunier à Percy,
Michel Lallemand, dit Lucas : tisserand à Saint-
Louet-Sur-Lozon âgé de vingt-deux ans.
Jean Girard : vingt-six ans, batelier à Tribehou.
Jean Fossey : vingt-deux ans , de Saint-Louet-sur-
Lozon.
Pierre Fossey : trente et un ans, de la même commune
, toilier à Montreuil.
Antoine Sébire : vingt-sept ans, frère de Julien, précité,
né à Saint-Louet-sur-Lozon, et actuellement toilier à
Coutances,
Tous présents à l’audience.
Et François Lepage, fils de Bernardin susdit : «contumace»;
qui ne fut, à notre connaissance, jamais jugé.
On leur reprochait : d'avoir accompli, en l’an IV et l’an V
— le plus souvent en compagnie les uns des autres —
armés et déguisés, et se disant « chasseurs du roi », une
suite d'effroyables méfaits— vols, « tortures» et «assassinats»
— dans les communes de : Mesnil-Eury, Amigny,
Montreuil, la Chapelle-en- Juger et le Désert, le tout for-
mant « dix-sept séries » dans l'acte d'accusation dressé
par le directeur du jury de Saint- Lo.
Ils avaient, notamment, commis les crimes ci-après :
Le 24 ventôse an V, ils avaient attaqué, à main armée
— et « à coups de fusil » sur le propriétaire , qui ne
voulait leur ouvrir, et qu'ils s'étaient proposés de voler
— la maison d'un sieur Rauline, à Amigny,
Le 10 germinal an V, ayant pénétré dans le domicile
de François Catherine, cultivateur à Mesnil-Eury, ils le
dépouillèrent d'une partie de ses effets ; et ne pouvant
en obtenir une somme d'argent qu'ils lui réclamaient — lui
« brûlèrent les pieds » avec de la paille enflammée, et
même essayèrent de lui tirer un coup de fusil, qui, heu-
reusement, rata.
Le lendemain, 11, étant entrés, la nuit, dans celui de
Anne Heuguet, veuve Belhaire, de la Chapelle-en-Juger
ils la « chauffèrent » également, pour la forcer d'avouer où
elle avait mis son argent : qu'ils voulaient emporter, en
même temps qu'une grande quantité de hardes dont ils
la dépouillèrent.
Mais le plus horrible de leurs crimes fut commis, le
30 floréal suivant, au domicile du citoyen Meslier, de la
commune du Désert; auquel ils portèrent deux coups de
couteau, et dont ils « brûlèrent » si cruellement la femme,
« avec de ï huile bouillante », que, quelques jours après,
elle succombait des blessures profondes dont tout son
corps était couvert : et cela , parce qu'ils n'avaient pas
retiré, de cette expédition, tout le profit pécuniaire qu'ils
en attendaient.
De tels forfaits appelaient, évidemment, toute la sévé-
rité d'une justice indignée contre les monstres qui les
avaient perpétrés.
Les débats durèrent quatre jours ; et le jugement n'y
fut rendu que le 8 ventôse (26 février 1798), après l'au-
dition de nombreux témoins , et les plaidoiries : de
Maître Prémare (avocat ordinaire des Chouans du pays ;
et même, jadis, en ventôse an IV — d'après les registres
d'écrou de Coutances, à la date du 14 dudit mois —
arrêté, un moment, pour connivence politique avec eux),
pour : Moussel, Julien Sébire, Travers et Lallemand, les
principaux accusés — mais non, toutefois , pour un de
ceux-ci : Bernardin Lepage, qui ne put trouver de défen-
seur — et de Maître Calenge , pour : les Girard , les
Fossey, et Antoine Sébire.
Par le verdict du jury :
Jean Girard, Pierre Fossey et Antoine Sébire furent
acquittés.
Mais Jean Fossey fut condamné, pour « vol qualifié ».
à vingt-quatre ans de fers ; sauf à se voir, le 9 germinal
an IX, appliquer, par le tribunal criminel de la Manche,
une amnistie consulaire du 25 thermidor an VIII (Voir le
registre de celui-ci, à ladite date).
Et les autres accusés, savoir :
Moussel : convaincu, notamment, du premier des crimes
ci-dessus racontés.
Julien Sébire : convaincu du troisième desdits crimes.
Travert : reconnu coupable du quatrième.
Jacques Girard : reconnu coupable de ce dernier fait.
Bernardin Lepage : de même.
Et Lallemand : pareillement.
Furent, tous, condamnés à la peine de mort : par application
du Code pénal de 1 791 , en matière d' « homicide
avec préméditation ».
Ils se pourvurent, naturellement, «en cassation»; mais
sans succès. Et, le 2 prairial an VI, ils subissaient leur
supplice : ainsi que le constate le procès-verbal de leur
exécution, qui se trouve dans les papiers du greffe de
Coutances.
(Voir, sur cette affaire — outre le jugement du 8 ventôse» précité —
le dossier criminel 3033.)
Mentionnons, maintenant, une affaire encore plus importante , et qui , elle , conduisit à une poursuite contre des prévenus individuellement désignés.
Il s'agit de l « assassinat », en germinal an V, à Montcuit
au cabaret dit de Santa-Maria — delà veuve Lechevallier
et de ses deux filles, qui tenaient cet établissement..
Par qui cet horrible crime avail-il été commis? C'est ce que
, à la suite d'une longue instruction,
on crut avoir fini par découvrir.
Aussi, le 13 floréal an VI, voyons-nous, sur le registre
du jury d'accusation de Coutances, figurer, devant celui-
ci, sous ladite inculpation :
Félix Lamache, dit Alexandre, de Varouville, et
domicilié à Cambernon : naguère condamné , à Caen , à
«huit ans de fers», et ensuite échappé, avec neuf co-
détenus, des prisons de cette ville — Jean-Baptiste Darthenay
— Marie-Anne Darthenay, veuve Guésnon, sœur du précédent ,
et meunière à Cambernon au moulin du Castel;
chez laquelle le premier desdits accusés s'était d'abord réfugié — Robert Le Petit , voiturier à Caen —
Laurent Moussel, dit la Madeleine — et Julien Sebire, dit la Grandeur =
ces deux derniers alors déjà, comme nous le verrons, condamnés « à mort»,
pour d'autres méfaits ; et qui n'étaient, pour celui-là aussi,
poursuivis que dans le but d'en régulariser et compléter
l'instruction.
Ce jour-là, celle-ci fit un pas considérable, par la solu-
tion « affirmative» du jury d'accusation en ce qui regarde
tous les inculpés ci-dessus.
Mais ce n'est pas à Coutances qu'eut lieu leur juge-
ment ; eu égard à opposition par eux faite, aux termes du
Code de procédure criminelle de l'an IV — dans les con-
ditions duquel ils se trouvaient, à cet égard du tribunal
criminel de l’ Ile-et-Vilaine, pour les juger définitivement.
Lamache, en particulier, y fut acheminé le 2 pairial
an VI (voir registre d'écrou de Coutances) ; et tous le
furent, sans nul doute, aussi vers la même époque.
Il résulte, de renseignements à nous fournis par M. le
Greffier en chef de la Cour de Rennes — auquel nous en
témoignons ici notre sincère reconnaissance — que, jugés
par le tribunal criminel de cette ville, le 24 nivôse
an VII, les accusés susdits furent : Lamache et Darthenay,
condamnés à la peine de mort ; la veuve Guesnon née Darthenay ,
condamnée à vingt-deux ans de réclusion; et Lepetit entièrement acquitté.
(Voir, sur cette affaire — outre la décision du jury d'accusation de
Coutances, précitée, sur ses registres — l'écrou de la même ville, des :
13 messidor, 8 et 9 fructidor an V; et, dans les papiers du greffe de
celle-ci, diverses pièces la concernant; avec, aussi et surtout, le
dossier proprement dit y relatif, ainsi que le jugement précité , qui se
trouvent au greffe de la Cour de Rennes.)
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